Amélioration de la durabilité des régimes avec une proportion de bio dans l’alimentation plus élevée : résultats de la cohorte BioNutriNet
Publié le 17/05/2019
Am J Clin Nutr. 2019 Apr 1;109(4):1173-1188
Baudry J, Pointereau P, Seconda L, Vidal R, Taupier-Letage B, Langevin B, Allès B, Galan P, Hercberg S, Amiot MJ, Boizot-Szantai C, Hamza O, Cravedi JP, Debrauwer L, Soler LG, Lairon D, Kesse-Guyot E.
Contexte : La consommation d’aliments bio a régulièrement augmenté au cours de la dernière décennie dans les pays occidentaux.
Objectif : L’objectif de cette étude, basée sur des données d’observation, était de comparer certains indicateurs de la durabilité des régimes chez des consommateurs avec des niveaux différents de consommation d’aliments bio.
Méthodes : La durabilité des régimes de 29 210 participants de l’étude NutriNet-Santé a été estimée en utilisant les bases de données développées dans le cadre du projet BioNutrinet. Quatre dimensions (nutrition, environnement, économie et toxicologie) de la durabilité des régimes ont été explorées en utilisant : 1) des indicateurs nutritionnels via les apports et des scores alimentaires et l’IMC ; 2) des indicateurs environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et l’utilisation de terres) ; 3) des indicateurs économiques via les coûts monétaires du régime ; 4) l’exposition journalière à 15 pesticides par l’alimentation. Les moyennes (IC 95 %) ajustées dans les quintiles pondérés de consommation d’aliments bio dans le régime ont été estimées par ANCOVA. Des modèles de décomposition ont été utilisés pour distinguer la contribution du système de production (bio comparé à conventionnel) de celle du profil alimentaire dans la variation des impacts environnementaux liés au régime, ses coûts monétaires et de l’exposition aux pesticides, entre les 2 quintiles extrêmes.
Résultats : Une consommation plus élevée d’aliments bio était associée à une consommation plus importante de produits végétaux, à une plus faible consommation d’aliments d’origine animale, une qualité nutritionnelle globale plus élevée (scores alimentaires plus élevés) et à un IMC plus faible. Le régime des grands consommateurs de bio présentaient des émissions de gaz à effet de serre, une demande cumulée en énergie et une utilisation des terres moins élevées, tandis que le coût total monétaire du régime augmentait. L’exposition alimentaire aux pesticides diminuait par quintiles. Les modèles de décomposition montraient que la réduction des impacts environnementaux étaient liée au régime végétal alors que l’augmentation du coût et la réduction de l’exposition aux pesticides étaient liées au bio.
Conclusions : Les régimes des grands consommateurs de bio étaient globalement caractérisés par des bénéfices nutritionnels et environnementaux élevés. Ces derniers résultaient principalement de la faible consommation d’aliments d’origine animale, tandis que le système de production était responsable des coûts monétaires élevés, le tout réduisait l’exposition alimentaire aux pesticides.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30982857
Baudry J, Pointereau P, Seconda L, Vidal R, Taupier-Letage B, Langevin B, Allès B, Galan P, Hercberg S, Amiot MJ, Boizot-Szantai C, Hamza O, Cravedi JP, Debrauwer L, Soler LG, Lairon D, Kesse-Guyot E.
Contexte : La consommation d’aliments bio a régulièrement augmenté au cours de la dernière décennie dans les pays occidentaux.
Objectif : L’objectif de cette étude, basée sur des données d’observation, était de comparer certains indicateurs de la durabilité des régimes chez des consommateurs avec des niveaux différents de consommation d’aliments bio.
Méthodes : La durabilité des régimes de 29 210 participants de l’étude NutriNet-Santé a été estimée en utilisant les bases de données développées dans le cadre du projet BioNutrinet. Quatre dimensions (nutrition, environnement, économie et toxicologie) de la durabilité des régimes ont été explorées en utilisant : 1) des indicateurs nutritionnels via les apports et des scores alimentaires et l’IMC ; 2) des indicateurs environnementaux (émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et l’utilisation de terres) ; 3) des indicateurs économiques via les coûts monétaires du régime ; 4) l’exposition journalière à 15 pesticides par l’alimentation. Les moyennes (IC 95 %) ajustées dans les quintiles pondérés de consommation d’aliments bio dans le régime ont été estimées par ANCOVA. Des modèles de décomposition ont été utilisés pour distinguer la contribution du système de production (bio comparé à conventionnel) de celle du profil alimentaire dans la variation des impacts environnementaux liés au régime, ses coûts monétaires et de l’exposition aux pesticides, entre les 2 quintiles extrêmes.
Résultats : Une consommation plus élevée d’aliments bio était associée à une consommation plus importante de produits végétaux, à une plus faible consommation d’aliments d’origine animale, une qualité nutritionnelle globale plus élevée (scores alimentaires plus élevés) et à un IMC plus faible. Le régime des grands consommateurs de bio présentaient des émissions de gaz à effet de serre, une demande cumulée en énergie et une utilisation des terres moins élevées, tandis que le coût total monétaire du régime augmentait. L’exposition alimentaire aux pesticides diminuait par quintiles. Les modèles de décomposition montraient que la réduction des impacts environnementaux étaient liée au régime végétal alors que l’augmentation du coût et la réduction de l’exposition aux pesticides étaient liées au bio.
Conclusions : Les régimes des grands consommateurs de bio étaient globalement caractérisés par des bénéfices nutritionnels et environnementaux élevés. Ces derniers résultaient principalement de la faible consommation d’aliments d’origine animale, tandis que le système de production était responsable des coûts monétaires élevés, le tout réduisait l’exposition alimentaire aux pesticides.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30982857